Les troubles des conduites alimentaires (TCA) se caractérisent par des perturbations graves du comportement alimentaire.🤔
L’alimentation est une fonction vitale qui apporte les éléments nutritionnels indispensables, en quantité et en qualité, à une bonne santé. En dehors de l’aspect physique, cet acte comporte une implication psychologique, affective et sociale. L’équilibre entre des exigences personnelles, culturelles et métaboliques est nécessaire, mais peut être difficile à trouver. Parfois cette difficulté peut se traduire par des troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale et boulimie).
C’est une perturbation de la relation à l’alimentation, qui survient habituellement chez une adolescente ou une jeune femme, mais peut aussi survenir chez une personne de sexe masculin, ou chez un enfant proche de la puberté. Les symptômes sont les suivants :
L’anorexie peut apparaître seule ou accompagnée d’épisodes de boulimie, associés à une sensation de perte de contrôle, de profond sentiment de culpabilité, de dépression et d’angoisse, suivis d’une purge des calories absorbées (vomissements, abus de laxatifs et de diurétiques).
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS, CIM-10), la boulimie est un syndrome caractérisé par :
Ce trouble comporte de nombreuses caractéristiques de l’anorexie mentale (par exemple une préoccupation excessive pour les formes corporelles et le poids). Les vomissements répétés peuvent provoquer des troubles physiques : inflammation des gencives, endommagement des dents, voire rupture de l’estomac ou perforation de l’œsophage dans les cas les plus graves. Les personnes boulimiques ont souvent connu un épisode d’anorexie mentale, survenu quelques mois ou plusieurs années plus tôt.
L’ anorexie mentale concerne en moyenne 6 à 10 filles pour 1 garçon. L’âge de survenue connaît deux pics : un à 12-14 ans et l’autre à 18-20 ans.
Une jeune fille sur 200 serait concernée en France et 1 personne sur 100 000 au niveau de la population générale.
Pour la boulimie, la prévalence serait de 1,1 % chez les filles et de 0,2 % chez les garçons. L’âge de survenue se situerait vers la fin de l’adolescence (18 – 20 ans).
Il n’y a pas de cause unique aux troubles des comportements alimentaires. Il existe des facteurs physiques (vulnérabilité génétique), psychologiques (préoccupation particulière autour de la nourriture, l’aspect physique, les identités sexuelles), familiaux et socioculturels (idéaux de minceur).